- épistolier
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• 1539; lat. epistola « lettre »♦ Vx Écrivain qui excelle dans le genre épistolaire.♢ Par plais. Personne qui écrit beaucoup de lettres. « Il avait affaire à une infatigable épistolière » (Huysmans).épistolier, èren.d1./d LITTER écrivain connu par ses lettres. Guez de Balzac fut surnommé "le grand épistolier de France".d2./d Plaisant Personne qui écrit beaucoup de lettres.⇒ÉPISTOLIER, IÈRE, subst.A.— Vieilli. Écrivain qui excelle dans l'art d'écrire des lettres. J'essayai de me consoler en relisant la lettre suivante que [Guez de] Balzac, l'épistolier, écrivait, (...) aux célèbres éditeurs (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 93). Aujourd'hui, à propos de Mme de Sévigné, cet animal de Charles Blanc s'emporte à froid (...). Il ajoute que toutes les femmes écrivent aussi bien qu'elle et qu'il apportera la prochaine fois cent cinquante lettres de femmes qui valent les lettres de la très célèbre épistolière (GONCOURT, Journal, 1874, p. 1024).— P. ext., fam. Personne qui écrit beaucoup de lettres ou qui en écrit volontiers. Les lettres que depuis huit jours il recevait de cette emme. Il avait affaire à une infatigable épistolière (HUYSMANS, Là-bas, t. 1, 1891, p. 143). Christophe n'était pas un bon épistolier (...) il laissa tomber la correspondance (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 529).B.— LITURG., vx. Recueil liturgique comprenant les épîtres lues à la messe. Synon. épistolaire (vx); lectionnaire (usuel). L'« Épistolier », destiné au sous-diacre (BÉNÉDICTINS, Paléogr. mus., t. 1, 1889, p. 71).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. I. Ca 1250 subst. relig. « livre d'épîtres » (Règle cistercienne, p. 551 ds T.-L.); 1379 (Mém. Soc. Hist. Paris et Ile de France [1883], p. 264 ds IGLF : un epistollier de grosse lettre). II. 1. 1505 subst. « celui qui lit l'épître » (A. JOUBERT, Étude sur la vie privée au 15e s. en Anjou, p. 274 ds R. Hist. litt. Fr. t. 11, p. 511 : le segretain et epistollier); 2. mil. XVIe s. « celui qui écrit des lettres » (CH. FONTAINE, Art poet., p. 227, éd. de 1579 ds GDF. Compl.). 1 empr. au lat. médiév. epistolarium (épistolaire). II empr. 1 au lat. médiév. epistolarius « celui qui lit l'épître » (NIERM.); 2 au b. lat. epistolaris (épistolaire). Fréq. abs. littér. :13.
épistolier, ière [epistɔlje, jɛʀ] n.ÉTYM. 1539; « livre d'épîtres », mil. XIIIe; du lat. epistola « lettre » ou du franç. épistole.❖1 Vx ou littér. Écrivain qui pratique le genre épistolaire. || Madame de Sévigné est la plus grande épistolière française.2 Par plais. Mod., littér. Personne qui écrit beaucoup de lettres.1 Vous ne serez pas fâché de savoir particulièrement que le grand épistolier de France (Balzac lui-même) a jugé en votre faveur que vous écriviez mieux des lettres qu'homme du monde (…)Guez de Balzac, Lettre à Conrart, 16 août 1649.2 La nature avait comblé Mme de Sévigné (…) l'art, se joignant en elle au génie, en a fait l'incomparable épistolière qui a laissé à mille lieues derrière elle Balzac et Voiture, et que Voltaire lui-même n'a point surpassée (…)3 Il avait affaire à une infatigable épistolière qui ne lui laissait même pas le temps de se retourner, depuis qu'elle avait commencé ses travaux d'approche.Huysmans, Là-bas, p. 90.♦ Adjectif :4 Sans nouvelles régulières de Charlotte, Cam se rongeait. Elle l'avait prévenu qu'elle n'était pas épistolière, qu'elle n'avait jamais pu prendre l'habitude d'écrire de vraies lettres.A. Billy, Sur les bords de la Veule, p. 144.
Encyclopédie Universelle. 2012.